Maurice Charrier | Maire de Vaulx-en-Velin (1985-2009) | Militant de la ville « émancipatrice »0
Dans cet entretien vidéo accordé à Luc Faraldi et Michel Didier en 2015, Maurice Charrier raconte les défis qu’il a dû relever comme maire d’une commune de la banlieue lyonnaise, confrontée dès la fin des années 1970 à de fortes tensions jusqu’à la mort d’un jeune en octobre 1990, qui déclenchera de véritables émeutes. Il souligne le rôle décisif de la coopération entre sa municipalité et la communauté urbaine de Lyon pour conduire une véritable politique de transformation urbaine et conforter les atouts de Vaulx-en-Velin et de ses habitants. Une politique animée par sa volonté de « redonner à la ville ses capacités émancipatrices ».
Cette vidéo est l'extrait d'un témoignage collecté dans le cadre d'une campagne d'archives orales initiée en 2016 par l'ANCT et CANOPE, sous la direction éditoriale de Michel Didier. Pour obtenir la vidéo source, merci de remplir le formulaire suivant : https://forms.gle/g4cgK8UJD4TjkXJh7
DESCRIPTION
Dans cet entretien vidéo accordé à Luc Faraldi et Michel Didier en 2015, Maurice Charrier raconte les défis qu’il a dû relever comme maire d’une commune de la banlieue lyonnaise, confrontée dès la fin des années 1970 à de fortes tensions jusqu’à la mort d’un jeune en octobre 1990, qui déclenchera de véritables émeutes. Il souligne le rôle décisif de la coopération entre sa municipalité et la communauté urbaine de Lyon pour conduire une véritable politique de transformation urbaine et conforter les atouts de Vaulx-en-Velin et de ses habitants. Une politique animée par sa volonté de « redonner à la ville ses capacités émancipatrices ».
QUI EST MAURICE CHARRIER ?
Maurice Charrier est né en 1949 dans un quartier populaire d’Avignon, au sein d’une famille ouvrière. Il s'engage très tôt dans les mouvements d’éducation populaire, avant d’entrer au conseil municipal de Vaulx-en-Velin en 1977, dont il sera élu maire sous l’étiquette du Parti Communiste en 1985, et constamment réélu jusqu’à sa démission en 2009. En 1990, Vaulx-en-Velin devient un symbole de la crise des banlieues, à la suite des émeutes survenues après la mort du jeune Thomas Claudio dans le quartier du Mas-du-Taureau. Soucieux de donner ainsi une autre image de Vaulx-en-Velin, Maurice Charrier cherchera à faire valoir les ressources de sa ville. Il a initié en ce sens la construction de toute une série d’équipements, à l’image du Planétarium, qui connaîtra un vif succès et qui contribuera au rayonnement de la ville dans l’agglomération lyonnaise. Maire emblématique, il est aujourd’hui reconnu pour avoir mené à bien la transformation de Vaulx-en-Velin, souvent présentée comme un modèle de réussite de la politique de la ville. Il n’aura d’ailleurs de cesse de défendre cette politique publique. Lorsqu’en 2002 un rapport de la Cour des Comptes adresse un certain nombre de critiques à l’encontre de la politique de la ville, Maurice Charrier défendra un bilan positif des aides reçues, y voyant une « bouffée d'oxygène » qui a permis de passer d'une « politique réactive, fondée sur la démagogie [...] tout juste capable de faire retomber la fièvre, [...] à une politique globale de renouvellement urbain prenant en compte l'ensemble des maux dont souffrent les communes défavorisées » [1]. En parallèle de ses fonctions de maire, il a été vice-président du Grand Lyon chargé de l’Urbanisme et de la Politique d’Aménagement du Territoire de 2004 à 2014, et conseiller général du Rhône de mars 1992 à mars 2004. Au-delà de son engagement local, il a également occupé les fonctions de vice-président du Conseil National des Villes (CNV) de 1996 à 2008, et de président du conseil d’administration de l’Association internationale pour un développement urbain intégré (INTA) de 2013 à 2018.
[1] « Les maires de banlieue défendent la « bouffée d'oxygène » de la politique de la ville », Le Monde.fr, 2 mars 2002.
HS