Bénédicte Madelin | Directrice de Profession Banlieue (1993-2014) | La Seine Saint-Denis au cœur
Dans cet entretien vidéo accordé à Michel Didier en 2021, Bénédicte Madelin revient sur sa rencontre avec le Développement social des quartiers (DSQ) au début des années 1980 à Creil (Oise). Puis raconte comment en 1993 elle est devenue directrice de Profession Banlieue en Seine-Saint-Denis, au moment de la création de ce premier centre de ressources des professionnels de la politique de la ville. Cette démarche la mobilisera pendant plus de vingt ans avec la conviction qu’il faut partir des pratiques professionnelles, en les croisant avec la recherche, pour réfléchir à l’action mise en œuvre dans le cadre de la politique de la ville.
Cette vidéo est l'extrait d'un témoignage collecté dans le cadre d'une campagne d'archives orales initiée en 2016 par l'ANCT et CANOPE, sous la direction éditoriale de Michel Didier. Pour obtenir la vidéo source, merci de remplir le formulaire suivant : https://forms.gle/g4cgK8UJD4TjkXJh7
DESCRIPTION
Dans cet entretien vidéo accordé à Michel Didier en 2021, Bénédicte Madelin revient sur sa rencontre avec le Développement social des quartiers (DSQ) au début des années 1980 à Creil (Oise). Puis raconte comment en 1993 elle est devenue directrice de Profession Banlieue en Seine-Saint-Denis, au moment de la création de ce premier centre de ressources des professionnels de la politique de la ville. Cette démarche la mobilisera pendant plus de vingt ans avec la conviction qu’il faut partir des pratiques professionnelles, en les croisant avec la recherche, pour réfléchir à l’action mise en œuvre dans le cadre de la politique de la ville.
QUI EST BENEDICTE MADELIN ?
Après des études de géographie et un parcours militant typique de l’après-mai 68, Bénédicte Madelin, née en 1946, fonde à Creil une librairie gérée collectivement, puis anime un centre d’information pour le droit des femmes. En 1983, elle rencontre le Développement social des quartiers (DSQ), alors qu’elle préside l’association Femmes sans frontière sur le plateau Rouher à Creil, un des premiers quartiers en France classés DSQ. Elle devient ensuite chef de projet social du Développement social des quartiers (DSQ) de Creil, créant notamment le centre social et culturel Georges Brassens. C’est une période de forte participation des habitants aux initiatives du DSQ puis de la politique de la ville. En 1989, elle vit de près « l’affaire des foulards des lycéennes de Creil ». Et en 1991, elle rejoint le Fonds d’action sociale pour les travailleurs immigrés et leurs familles (FAS) dans le département voisin de l’Oise, la Seine-Saint-Denis. Cette rencontre avec le 9-3 la marquera profondément. Et elle restera fidèle à ce département et à ses habitants pendant plus de vingt ans en devenant la directrice de Profession Banlieue, lors de la création en 1993 de ce premier centre de ressources des professionnels de la politique de la ville. Une démarche innovante, résultat d’une mission d’expertise conduite par Sylvie Harburger, alors directrice de la mission Ville Solidarité de la SCET (groupe Caisse des dépôts) au début des années 1990. Bénédicte Madelin assumera ensuite la présidence de Question de ville, association des directeurs des centres de ressources de la politique de la ville créée en 2008. Membre du Conseil national des villes (CNV), elle sera également présidente de l’association des femmes-relais en Ile-de-France. Impliquée dans l’ADELS (Association pour la démocratie et l’éducation locale et sociale), jusqu’à son arrêt en 2011, elle en sera notamment administratrice et trésorière. Depuis son départ à la retraite en 2024, elle est restée très engagée dans différentes associations notamment la coordination nationale Pas sans nous. Elle est également membre du Comité d'Histoire de la Politique de la Ville. (AL)