Hommage à Alain Fourest, pionnier du DSQActualité

D’abord acteur de l’aménagement urbain principalement à Chambéry, Lyon, Fos-sur-Mer et Marseille, il a joué un rôle important dans l’élaboration et la mise en œuvre de la politique de la ville naissante à la fin des années 1970. Après avoir travaillé dans les quartiers Nord de Marseille à partie de 1979, il est nommé en 1984 secrétaire général de la Commission nationale de développement social des quartiers (CNDSQ), succédant ainsi à Dominique Figeat. Dans cette fonction exercée jusqu’en 1986 – Sylvie Harburger lui succédera –, il a contribué à concrétiser la conception du DSQ visant à « faire des habitants les acteurs du développement de leur cité » et à améliorer leurs conditions de vie dans les quartiers défavorisés. Ses initiatives ont contribué à jeter les bases de la politique de la ville en France. Il poursuivra ensuite une activité de consultant en gestion urbaine pour de nombreuses villes en métropole et outre-mer en Nouvelle Calédonie et à La Réunion, tout en conservant son ancrage marseillais.

Engagé par ailleurs contre les discriminations et les exclusions et pour la reconnaissance des droits de tous et toutes, il était resté jusqu'au bout président fondateur des Rencontres Tziganes à Marseille, et un militant actif de la Ligue des droits de l'homme. 

Son parcours illustre une volonté constante de concilier développement urbain et justice sociale, en mettant l'accent sur l'amélioration du cadre de vie et l'intégration des populations vulnérables.

Nous souhaitions l'interviewer dans le cadre de notre programme Grand Témoins. Son état de santé ne nous a pas permis de le faire. Alain Fourest avait accordé en 2010 un long entretien à la publication marseillaise « Devoir de Mémoire, Besoin d’Histoire » dans lequel il revenait sur son parcours à la fois professionnel et politique. Nous ne pouvons qu'engager nos lecteurs à s'y référer.