Première réunion officielle du comité d’histoireActualité

La première réunion officielle du comité d’histoire s’est tenue le 28 mars au Campus Condorcet à Aubervilliers en présence de François-Antoine Mariani, DGA de l’ANCT qui représentait le ministre de la Ville et du Logement, et du président du Campus, Pierre-Paul Zalio.

Première réunion officielle du comité d’histoire

Le comité d’orientation réuni le 28 mars dans la belle salle du conseil du Campus Condorcet a adopté le programme de travail pour l’année 2023 et la feuille de route validée par le conseil scientifique du 25 janvier et présentée par Thibault Tellier, en charge du programme scientifique. Une séance de travail fructueuse qui s’est déroulée à la fois en présentiel et en visio. Parmi les nombreux participants : les grands partenaires institutionnels (ANRU, USH, Caisse des Dépôts, Cité de l’histoire de l’immigration, Canopé), les associations d’élus (Ville et Banlieue, Villes de France, Intercommunalités de France), les Archives nationales, les grands réseaux associatifs (Fédération des centres sociaux, Mouvement des régies) et professionnels (Centres de ressources, IRDSU, Amadeus) et plusieurs personnalités qualifiées membres du conseil d’orientation en raison de leur expérience et de leur engagement dans la politique de la ville. 

La séance a été ouverte par le président Michel Didier, qui a rappelé les objectifs de la création du comité et la spécificité de sa démarche visant à faire l’histoire de la politique de la ville à la fois avec les acteurs, les chercheurs et les territoires. Il a souligné le travail accompli depuis le 8 juillet 2022, date de la première réunion commune au conseil scientifique et au comité d’orientation. Il a notamment rappelé l’initiative toulousaine, dans le cadre de la Rencontre nationale des agences d’urbanisme (12-14 octobre 2022), qui a permis l’organisation d’une visite du quartier de la Reynerie (Grand Mirail) précédée d’un débat sur la politique de la ville à Toulouse, préfiguration d’une démarche d’histoire locale avec Toulouse Métropole.

 Michel Didier a également expliqué que le comité disposant de moins de subventions que prévu, le fonctionnement a dû être adapté et les recrutements ajournés dans l’attente de financements complémentaires à rechercher auprès des partenaires de la politique de la ville. Il a remercié les membres du bureau de l’association qui porte juridiquement le comité pour leur engagement, permettant ainsi d’assurer le fonctionnement pendant la période.

Pierre Paul Zalio, président du Campus Condorcet, s’est réjoui que le Campus accueille une initiative de recherche venue d’un autre ministère que celui de l’Enseignement supérieur. Il a souligné les liens entre les sciences sociales et les études urbaines et rappelé que le Campus Condorcet réunit 11 établissements, constituant « une coopérative » qui se veut « une plate-forme d’initiatives et de recherches ».

 François-Antoine Mariani, directeur général adjoint de l’ANCT, a tenu à remercier Michel Didier pour son engagement dans le comité depuis sa création formelle en avril 2022. Il a souligné que la politique de la ville, « contemporaine des grandes crises urbaines », constituait un laboratoire pour les politiques publiques. Ainsi l’actuelle politique de la ruralité s’inspire directement de la politique de la ville qui a été beaucoup copiée et parfois dénigrée. 

Le DGA de l’ANCT a rappelé que le comité d’histoire était celui de la politique de la ville et non celui du ministère de la Ville. Il a assuré que l’ANCT serait présente pour lui fournir les moyens de son action mais a souligné la nécessité de trouver d’autres sources de financement.

Thibault Tellier a présenté les perspectives de travail scientifique sur une politique qui affiche bientôt un demi-siècle d’existence, soulignant la nécessité d’une histoire urgente, du fait notamment de la disparition de certains de ses acteurs, comme en a témoigné celle de l’architecte Roland Castro (1940-2023). Il a insisté sur la dimension partenariale du travail à engager, que ce soit avec d’autres comités d’histoire, comme celui du ministère de la Transition écologique, avec l’USH, la Caisse des dépôts et son Institut pour la recherche... Il a également énoncé les initiatives à prendre en direction du monde universitaire, d’abord pour faire connaître le comité d’histoire aux étudiants, ensuite pour soutenir leurs travaux, par exemple sous forme d’un Prix de recherche pour un master qui encouragerait les lauréats à poursuivre en thèse. Dans cette perspective, la priorité du comité est le recrutement d’une personne en contrat CIFRE. Thibault Tellier a évoqué aussi une « labellisation » par le comité d’événements initiés par des partenaires comme les centres de ressources.

Du point de vue du travail scientifique propre au comité, l’organisation d’une journée d’études sur « Faire l’histoire de la politique de la ville : enjeux, sources, méthodes » est prévue pour début juillet. Elle précèdera un séminaire, lui aussi ouvert à tous, autour d’une thématique annuelle. Ce séminaire traitera pour l’année 2023-2024 les questions liées à la jeunesse, pour 2024-2025 « la politique de la ville et la décentralisation » et pour 2025-2026 le thème de « l’intégration ».

Une discussion a suivi (un compte rendu détaillé sera prochainement mis en ligne) avant que le comité d’orientation ne valide les orientations proposées ainsi que le projet de règlement intérieur. La préfiguration du site internet a été également présentée en vue de sa prochaine mise en ligne.